En ce mois d'avril, les taux d'intérêt sont toujours très attractifs, selon les principaux courtiers en crédit. Mais pour combien de temps ? Etat des lieux.
Dans un contexte de hausse des prix de l'immobilier dans les grandes villes, fort heureusement, le marché est soutenu par les taux d'intérêt qui se situent à des niveaux très bas. C'est la bonne nouvelle de cette période printanière considérée comme le premier temps fort de l'habitat, où les rêves de maison ou d'appartement se multiplient. Voici l'état des lieux pour les principaux courtiers.
Selon Vousfinancer « En avril, une dizaine de banques ont baissé leurs taux de crédit quand d'autres les ont laissés inchangés... Aucune remontée n'a été constatée en cette période propice à la conquête de clientèle pour les banques et donc à une forte concurrence, accrue cette année par le léger repli de la demande au 1er trimestre. Les taux moyens sont actuellement à 1,35 % sur 15 ans, 1,55 % sur 20 ans et 1,75 % sur 25 ans, mais au mieux il est possible de négocier des taux à 0,80 % sur 15 ans, 1,15 % sur 20 ans et 1,45 % sur 25 ans pour les meilleurs profils. » souligne le courtier. « En 10 ans, les taux de crédit immobilier ont ainsi été divisés par 3 » rappelle Sandrine Allonier.
De son côté, Meilleurtaux se félicite également des conditions d'emprunt au beau fixe. « Nous sommes toujours dans une situation exceptionnelle » se réjouit Maël Bernier. Selon la porte-parole, « au-delà des barèmes, et après un premier trimestre en repli, les banques doivent capter une nouvelle clientèle à grands renforts de décotes. Ces décotes se traduisent par des dossiers financés avec des taux plus bas, voir beaucoup plus bas que ce qui est annoncé dans les barèmes. Il est assez courant en effet de voir des financements se faire avec des taux sous la barre des 1,50% sur 20 ans et autour de 1,25% sur 15 ans et cela sans apport et avec des revenus tout à fait dans la moyenne nationale, ni plus, ni moins » ajoute-t-elle.
Quant à Empruntis, il constate aussi que les banques poursuivent leurs efforts. « Depuis le début d'année nous comptabilisons de nombreux barèmes à la baisse, qu'il s'agisse de barèmes nationaux ou régionaux. Pour Cécile Roquelaure, la raison est claire : « Comme le marché immobilier accuse un ralentissement, marqué par le recul de la demande de financement, tous projets confondus (- 16% au premier trimestre 2018 par rapport à 2017), les banques continuent leur politique accommodante en matière de taux. Cela est d'autant plus nécessaire que le recentrage des aides à l'accession et l'évolution des prix se font sentir sur le marché, et viennent amplifier l'effet manque d'offres. » analyse-t-elle.
En ce qui concerne les évolutions à venir, les projections sont optimistes. Les principaux courtiers en crédit sont en phase. Meilleurtaux estime que pour les prochaines semaines, « il n'y aura pas de mouvement haussier et les taux vont rester bas ». Vousfinancer « n'entrevoit pas de remontées sensibles d'ici à cet été » tout comme Empruntis qui n'anticipe pas de hausse à venir prochainement. Vous avez dit unanimité ?
OM
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